Wednesday, November 28, 2012

Le Piano et le Pharaon



Note: Pour comprendre le context de ce blog, lissez-vous le Livre de l'Exode, chapitre 14.

Quand j’avais sept ans, ma mère est allée à un vide-grenier et elle est retournée avec un piano qu’elle a acheté pour $50.  Après quelques minutes de patience, pendant lesquels les enfants ont frappé le clavier, elle nous a dit que si on voulait toucher le piano, il faut que nous prissions des leçons.  On a essayé de disputer avec elle, mais ma mère est toujours juste, alors nous avons commencé les leçons.

Je les avais pris jusqu'à l’âge de 18 ans et j’avais souvent une difficulté : Je n’avais pas beaucoup de patience avec les exercices techniques.  J’adorais les morceaux vite, fluide, et un peu compliqué, et à l’inverse, j’ai détesté les exercices lents.

À l’université, j’avais deux profs du piano ; une russe et un coréen.  La russe m’a dit un jour que si je n’arrivais pas à jouer plus lentement, elle me frapperait à la tête.  L ‘ autre prof m’a dit la même chose une année plus tard, et comme il était le maitre d’un club de judo, ça m’a consternait.  Enfin, aucun des deux m’a frappé la tête, mais c’était vrai que j’avais besoin de nouvelles habitudes.  Après avoir travaillé avec le métronome et avec les exercices de Charles-Louis Hanon, la terreur de toutes pianistes, j’ai découvert le secret.  Le problème c’était que j’essayais des choses d’un niveau si compliqué que je n’arrivais pas à me détendre et de respirer.  La solution ?  Commencer avec des exercices ou- tant mieux ! – des morceaux plus faciles.  C’était à ce temps là que j’ai arrêté, pour un temps, les études de Köhling et de Mozart et j’ai retourné à la naissance du piano : les études de Bach.  J’ai découvert ses études titrées « Le Clavier Bien Tempéré ».  La plupart de ces exercices étaient trop difficiles pour moi, mais la première était parfaite.  J’ai commencé à le pratiquer.  Après deux mois j’ai découvert une autre chose : si j’arrêtais de concentrer sur les idées compliquées et si, par contre, je m’occupais seulement de la précision et des dynamiques du morceaux, j’arriverais à jouer plus lentement et avec plus d’expression et de nuance. 

Alors, qu’est-ce qu’il y a entre le piano et le Pharaon ?

Quand je vois cette histoire des enfants d’Israël, terrorisés par une grande armée et par le roi Pharaon, je suis étonné que Dieu puisse dire (par moyen de Moïse), « gardez le silence ».  À mon avis, ce n’est pas possible dans telle situation !  Mais, on peut voir que Dieu les a sauvés quand-même.  Souvenons-nous que c’était Dieux qui a dit ailleurs :    « Qui a fait la bouche de l’homme ?  Et qui rend muet ou sourd, voyant ou aveugle ?  N’est-ce pas moi, l’Éternel ?  Va donc, je serai avec ta bouche ; et je t’enseignerai ce que tu auras à dire ». 

Ici, à l’école, mes profs me disent souvent, « Hudson, il faut que tu aies la patience.  Il faut que tu écrives les phrases simples.  Il faut que tu deviennes comme un enfant pour un temps.  Il faut que gardes ton silence, et pense de ce que tu veux dire.    »  Ce n’est pas facile et je suis sûr que je ne manque pas d’erreurs dans ce culte aujourd’hui.  Mais je sais que Dieu nous aime.  Et je sais que ce n’est pas un accident que nous sommes tous ici aujourd’hui.  Alors je voudrais prier un tout petit prière et après je voudrais jouer ce morceaux de Bach, et j’espère que ça vous bénisse.

Notre Père.  Tu es juste, et tu es clément.  Comme un bon père, tu essaies toujours à nous corriger, à nous donner un cœur plein de simplicité et de patience et enfin de paix.  Aides-nous à apprendre le silence, l’espérance, la sagesse.  Sois avec nous cette semaine, et guides-nous à la compréhension du français afin que nous pourrions aimer les autres comme Tu les aimes.   Amen.